Vaut-il mieux acheter ou louer son logement ?
« Je préfère rembourser un crédit et être propriétaire que payer un loyer chaque mois ». L’argument, maintes fois entendu dans la bouche de propriétaire de leur logement principal, ou aspirant à l’être, est-il toujours valable ?
La décision de rester locataire ou d’acheter dépend principalement de la situation professionnelle. Si on est exposé à une instabilité professionnelle, il ne faut surtout pas acheter. Ça, c’est clair. Ce serait prendre le risque de devoir revendre dans la précipitation alors que l’investissement immobilier doit se concevoir sur une opération de long terme. C’est 6 à 10 ans minimum pour avoir une visibilité. »
Passé cet écueil, quelques indicateurs permettent selon lui de guider son choix. D’abord, estimer à partir du montant de son loyer, les mensualités que le ménage est en mesure d’absorber. « Si ça ne nous contente pas on va accepter de donner un peu plus d’épargne pour pouvoir rembourser un crédit, mais toujours en restant dans les fourches de la solvabilité, pas au-delà de 35 % de ses revenus. C’est vraiment le maximum de ce que l’on peut consacrer aujourd’hui à l’acquisition d’une résidence principale. »
Une rentabilité à géographie variable.
À partir de ces réflexions, très liées au contexte économique et aux taux d’emprunt pratiqués au moment du prêt. Selon une étude publiée en mars 2023, l’entreprise estime qu’acheter permet de gagner en surface habitable dans seulement une dizaine de villes parmi les 51 les plus grandes de France (hors Île-de-France), pour une même mensualité. C‘est le cas à Mulhouse (+38 m²) ou à Saint-Etienne (+27 m²). L’inverse est constaté dans les principales métropoles, avec la palme pour La Rochelle, où acheter revient à perdre 37 m² pour une même mensualité par rapport à la location.
Calculer aussi les charges induites.
L’avantage de l’achat sur la location varie énormément d’une ville à l’autre. D’après des calculs, il faut en moyenne 14 ans pour que l’investissement soit rentable. Mais le chiffre monte à 24 ans à Bordeaux contre seulement un an à Mulhouse ou deux ans à Saint-Etienne.
L’investissement d’une vie n’est pas synonyme de légèreté. Pour certains, devenir propriétaire peut être vécu comme une contrainte d’immobilisation.