Baisse des prix de l’immobilier : "Il était temps que le marché s’ajuste".
Charles MARINAKIS, président de Century 21 France, constate qu'en parallèle de cette baisse des prix de l’immobilier, les taux de crédit eux ont grimpé, atteignant la barre des 3%, alors qu’ils étaient autour de 1% il y a un an.
"Il n’y a pas de doute", les prix de l’immobilier baissent mais ce n’est pas nécessairement "quelque chose de dramatique", affirme lundi 24 avril sur France-info Charles MARINAKIS, président de Century 21 France. Pour ce professionnel de l’immobilier "il était temps que le marché s’ajuste", d’autant que les prix ont augmenté "de 30% entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2022". Charles MARINAKIS explique que ce "retournement de marché a été observé depuis l’été 2022, avant de se matérialiser sur la fin de l’année 2022 et 2023 ne fait pas exception à la règle".
Sur le plan national, cette baisse des prix est "en moyenne de l’ordre de 6 à 7%", mais "il faudrait que ça diminue de 10 à 12% pour ajuster la désolvabilisation du financement des ménages", selon le président de Century 21 France. Charles MARINAKIS observe depuis l’an dernier une "régionalisation des prix". Il constate ainsi que certaines régions ne sont pas concernées par ce recul des prix, notamment celles "qui étaient relativement chères avant les années fastes de 2020-2021", comme la Côte d’Azur. Il note également qu’un "une partie de la côte Ouest a été un peu submergée par une offre artificielle qui a déboulé sur les marchés après le Covid-19 et qui a fait grimper un petit peu artificiellement les prix".
En parallèle de cette baisse des prix de l’immobilier, les taux de crédits eux ont grimpé, atteignant la barre des 3%, alors qu’ils étaient autour de 1% il y a un an. Et cela affecte surtout "les primo accédants dont le niveau de solvabilité nécessite l’attention des banques", selon Charles MARINAKIS. Il juge d’ailleurs inquiétante "la rapidité avec laquelle les taux ont changé". Le président de Century 21 reconnaît d’ailleurs que dans ce contexte "il y a un peu de panique, un peu trop probablement" dans le secteur de l’immobilier.