Marché de l'immobilier : tendances et évolutions des prix en 2024
Optimisme
Le volume de transactions de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois en France (hors Mayotte) atteint 780000 transactions à fin août 2024. La baisse annuelle est désormais de 18,1 % et, pour le deuxième mois consécutif, sous les 20 %. Les ventes représentent 2,1 % du stock de logements, une part en baisse depuis le point haut du 3e trimestre 2021 (3,2 %) et désormais inférieure au niveau du début des années 2000, avant la crise économique de 2008. Au rythme actuel et prenant en compte que la baisse ralentit, l’année devrait se terminer au-dessus des 700000 transactions, ce qui reste un point bas jamais atteint depuis mai 2015.
Le marché immobilier semble enfin entamer sa fin de cycle baissier après deux années de chute brutale et vertigineuse du haut des 1,2 million de transactions atteint en août 2021. Un optimisme, certes mesuré, est désormais de rigueur dans l’approche d’un marché qui reste malgré tout gouverné par les taux de crédit. L’inflation globale s’établirait en moyenne à 2,5 % en 20241 et les décisions successives de la Banque centrale européenne2 de baisser ses taux directeurs ainsi que la remise sous tension des organismes bancaires sont porteuses d’espoir, permettant à un nombre toujours plus grand de Français de retourner sur le marché. Jusqu’alors, l’accès au crédit était beaucoup trop contraint, les notaires constatant un nombre important de refus de prêts mettant certaines transactions en échec. Ce contexte ne pouvait être que défavorable aux primo-accédants et en général à une population plus jeune ne pouvant se permettre de se passer, en partie ou en totalité, de financement. Dans ce sens, l’extension, annoncée par le Premier ministre, du PTZ à tout le territoire pourrait permettre d’aider un grand nombre de primo-accédants, en zones tendues et détendues. Mais, dans un contexte budgétaire contraint, l’extension de ce prêt aidé aura un coût non négligeable. Par ailleurs, la maison individuelle devrait rester exclue dans un mouvement de densification entamé depuis 20 ans. Il conviendra d’attendre de connaître les conditions d’octroi, mais l’extension de ce prêt ne pourrait in fine ne bénéficier qu’aux promoteurs sur les petites copropriétés en périurbain, ce qui est également de nature à freiner l’accès à la propriété des jeunes familles.
Les tendances du marché en 2025
Avec l’horizon de 2025, le secteur de l’immobilier en France pourrait s’engager dans une phase de redressement plus claire. Les indicateurs actuels suggèrent une dynamique positive qui pourrait se traduire par plusieurs évolutions clés :
- Les taux d’intérêt pourraient diminuer, facilitant l’accès au crédit pour de nombreux ménages.
- Le volume des transactions est estimé à environ 900 000, promettant un regain d’activité significatif.
- Une légère hausse des prix, autour de 2 %, est anticipée, ce qui pourrait bénéficier aux propriétaires souhaitant vendre.
Parallèlement, l’intérêt pour les constructions écologiques continue de croître, attirant les acheteurs soucieux de l’environnement. Les opportunités d’investissement sont également renforcées par une stabilisation des marchés régionaux, offrant des perspectives intéressantes pour ceux qui cherchent à diversifier leur portefeuille immobilier.